Abrogation
du dernier obstacle au bétonnage du plateau de Saclay. Certains
élus à la CAPS créent le vide juridique pour
urbaniser le plateau de Saclay et les terres agricoles de Palaiseau
Le
jeudi 4 octobre 2007, le conseil communautaire de la CAPS abrogeait
le Schéma Directeur Local du Plateau de Saclay (SDLPS),
un des derniers obstacles juridiques à l'urbanisation du
plateau de Saclay. Au cours du débat, un des arguments de F.
Lamy était qu'il ne voulait pas prendre le risque de recours
contentieux contre les permis de construire accordés dans le
cadre de son plan local d'urbanisme à Palaiseau, ce "PLU
étant fragilisé" par le maintien du SDLPS (voir
également notre précédent
article de mai 2007).
Pour
placer chacun des élus municipaux délégués
au conseil communautaire devant ses responsabilités et devant
leurs électeurs, il faut savoir que cette délibération
a été adoptée par :
20
voix pour : Palaiseau 8 voix ; Bures sur Yvette 4 voix ; Saint-Aubin
2 voix ; Villiers le Bâcle 2 voix ; Gometz 2 voix ; Igny 2 voix
-Mme Ribière et M. Lombard-
19 voix contre : Gif sur Yvette 7 voix ; Orsay 6 voix ; Saclay
3 voix ; Vauhallan 2 voix ; Igny 1 voix -M. Rimbert)
1 abstention : Igny M. Picot
Le maire de Palaiseau se proposant d'accueillir les logements sociaux
et de densifier fortement sa commune, certaines communes ont le sentiment
d'être épargnées . Mais ce marché de dupes
durera-t-il ? D'autres communes se sentent concernées par les
problèmes liés à l'urbanisation massive de Palaiseau.
Les
promesses n'engagent surtout pas celui qui les fait :
Le
président de la CAPS promet bien évidemment que certaines
orientations du SDLPS, tels que les 2135 ha de terres agricoles, les
études hydrauliques, seront reprises dans les décisions
politiques futures. En 2001, il s'était
bien gardé d'annoncer une révision profonde des orientations
du Plan d'Occupation des Sols de Palaiseau, et les palaisiens, bernés,
ont vu poindre fin 2004 le projet d'urbanisation de Palaiseau.
Pas
de SCOT dans un proche avenir :
Le
Schéma de Cohérence Territoriale étant loin d'être
adopté, un vide juridique est ainsi créé, laissant
le champ libre au Plan Lamy d'Urbanisation sur le plateau de Saclay.
En effet, le SDLPS de 1999 complétait le SDRIF de 1994 pour
traiter certaines questions dont le schéma hydraulique et la
nomenclature des terres agricoles à protéger. Dorénavant,
la compétence de ces questions revient de facto aux Plans Locaux
d'Urbanisme, donc à la volonté des maires, de plus sans
cohésion territoriale. L'élaboration du SCOT n'est malheureusement
pas pour demain, car les élus sont loin de s'accorder sur son
périmètre. Hégémonique comme à
son habitude, F. Lamy souhaite un SCOT d'envergure interdépartementale
(contre l'avis de l'Etat) avec les Yvelines, les communautés
de communes et les communes voisines de la CAPS, dont les Ulis.
Or,
lors de son élaboration, un SCOT doit recueillir les avis des
collectivités territoriales partenaires ou voisines (Communes,
EPCI, Départements, Région, etc), procédure qui
doit permettre une certaine cohérence. Ne serait-il pas plus
sage de construire d'abord un SCOT à l'échelle de la
CAPS dans un premier temps et, en attendant, de conserver le SDLPS,
plutôt que laisser faire chaque commune dans son coin ?