Le
recours contre le PLU de Palaiseau s'appuie en partie
sur la contradiction entre le PLU et le Schéma Directeur
Local du Plateau de Saclay (SDLPS). Le recours verra bientôt
tomber une partie de son argumentation. Le président de
la CAPS qui partage cette casquette avec le maire de Palaiseau,
a fait voter le lancement de la procédure d'abrogation
du SDLPS. Ce dernier, dont le périmètre correspond
à l'ancien District du Plateau de Saclay (DIPS), regroupant
des communes de l'Essonne et des Yvelines sur le plateau (territoires
situés au dessus de la côte altimétrique de 150
mètres), ne correspond plus à la compétence territoriale
de la CAPS. Le SDLPS est donc fragile juridiquement comme le
disait le préfet dans son avis sur le PLU de Palaiseau, mais
il n'est pas illégal comme le prétend le maire
de Palaiseau.
Le
Schéma Directeur Local du Plateau de Saclay protège
les terres agricoles :
Le
SDLPS présente l'avantage de faire une nomenclature très
précise, à la parcelle près, des terres agricoles
à préserver et constitue de ce fait une gêne évidente
pour qui voudrait les urbaniser. Cette nomenclature précise
ne figure pas dans l'actuel Schéma Directeur de la Région
Ile de France de 1994. Quant au projet de SDRIF du 15/02/07 adopté
par la majorité de gauche au Conseil Régional, en dehors
de l'annonce de la préservation de 2000 hectares de terres
agricoles, il ne précise pas l'emplacement exact des parcelles
conservées. Le président de la CAPS agite à qui
veut la voir une carte préservant 2135 ha des terres agricoles,
carte où les terres agricoles du territoire palaisien sont
vouées au béton.
Vers
un vide juridique en l'absence de Schéma de Cohérence
Territoriale :
La logique voudrait qu'un Schéma de Cohérence Territoriale
(SCOT), soit mis en place pour remplacer le SDLPS, et que le vote
du SCOT entraîne de facto l'abrogation du SDLPS pour ce qui
concerne le territoire de la CAPS. Mais si les débats autour
du SCOT ont déjà commencé à la CAPS, le
SCOT est loin d'être finalisé en raison de l'importance
des enjeux. Tous les élus sont loin d'être d'accord avec
la Politique Lamy d'Urbanisation du Plateau.
L'enquête publique sur l'abrogation du SDLPS, malgré
la question du vide juridique provoqué par sa disparition,
soulevée à la fois par certains élus de la CAPS
et les associations de protection de l'environnement, a abouti à
un avis favorable à la mi-mars 2007.
L'arsenal
juridique et financier de la CAPS au service du Plan Lamy d'Urbanisation
Une fois l'abrogation du SDLPS prononcée, et si on le laisse
faire, F. Lamy aura donc le champ libre pour urbaniser les dernières
terres agricoles situées sur sa commune. Le président
de la CAPS a par ailleurs préparé le terrain sur le
plan budgétaire en prévoyant l'acquisition par la CAPS
des parcelles de la partie est de l'Ecole Polytechnique (QEX) en vue
de l'urbanisation des quartiers du lycée Camille Claudel et
du Haut Pileu. En consultant la délibération du conseil
communautaire, on peut constater que les parcelles sont ici parfaitement
identifiées. A la CAPS, il est plus facile de faire une nomenclature
des terres agricoles pour les urbaniser que pour les protéger.
Tout cela, sans que les élus de l'opposition de Palaiseau puissent
dire quoi que ce soit puisqu'ils ne sont pas représentés
au conseil communautaire.
Une
annonce de 2135 hectares réservés aux activités
agricoles sans réelle valeur réglementaire dans l'immédiat
Dans un supplément au numéro 8 de l'essentiel, le président
de la CAPS confirme très clairement sa politique d'urbanisation
de la partie sud du plateau de Saclay, de part et d'autre du CD128
et du SPTC (Site Propre de Transport en Commun), sur les secteurs
à l'ouest de l'Ecole Polytechnique, de la Martinière
et du Moulon. Le député-maire de Palaiseau a lancé
l'urbanisation du plateau de Saclay en commençant par sa commune
sur laquelle il sacrifie les terres agricoles. L'Union Pour Palaiseau
souhaiterait connaître la liste de ces fameuses parcelles dont
aucune ne se trouverait apparemment sur Palaiseau.
Le
périmètre des 2135 hectares de terres agricoles annoncés
par F. Lamy dépasse le territoire de la CAPS ; cette carte
résulte de discussions avec la dizaine d'agriculteurs du
plateau, mais ne repose actuellement sur aucune délibération
ni décision des conseils communautaires ou municipaux des territoires
partenaires concernés. Peut-on alors parler de validation
? Dans certaines communes, certaines parcelles n'ont pas vocation
à rester agricoles. F. Lamy, en faisant annexer cette
carte au concours d'idées d'urbanisme de l'OIN et au projet
du Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF),
pense ainsi lui donner une valeur juridique. Tant que ces projets
ne sont pas définitivement adoptés démocratiquement,
rien n'est sûr. Le projet de SDRIF actuel prévoit l'urbanisation
de toute la partie sud du plateau de Saclay sur les communes de Palaiseau
et d'Orsay (voir les pastilles orangée sur la carte du projet
de SDRIF sur le site du Conseil Régional).
Cette
carte n'est donc que la manifestation de l'intention du président
de la CAPS de préserver les terres agricoles chez ses voisins
mais surtout pas dans sa commune. En l'absence de SCOT, l'abrogation
du SDLPS créé un vide juridique bien réel et,
pour le député maire, le SDLPS constitue un obstacle
pour urbaniser les dernières terres agricoles de Palaiseau.
Il abroge et modifie le règlement quand celui-ci devient gênant
pour réaliser ses desseins, comme ici pour régulariser
une partie de la légalité de son PLU.
Voir
l'intervention de Bernard Vidal lors du vote de l'UPP contre l'abrogation
du SDLPS en octobre 2006.
Voir
également les projets d'urbanisation de la gauche essonnienne.
http://www.umpca.com/
-nos interventions / les dossiers
Ci-après
un extrait de la carte du projet de SDRIF voté par la région
socialiste en février 2007 concernant Palaiseau et le plateau
de Saclay