ZAC SFIM
SAGEM :
DESARROI DES RIVERAINS ET MOBILISATION CONTRE LE PROJET
Voir
les plans de la ZAC sur la page :
la
ZAC SFIM SAGEM
Une exposition en catimini
au service de l'urbanisme. Une luxueuse brochure sur papier glacé
de présentation de la ZAC SFIM SAGEM financée par la CAPS.
Enfin une réunion de présentation le 8 juin 2005. Plus
de 29000 m2 de surface seront construits : "10000 m2 de logements"
dont "2/3 pour les chercheurs", 7000m2 soit "100 logements
pour tous", 7000 m2 de bureaux, 2500 m2 en structure d'accueil
et 4500 m2 prévus initialement pour la sous préfecture
qui pourrait aussi être implantée sur le plateau,
M. LAMY explique ce que
veulent les palaisiens et à quoi ils ont échappé
: la construction d'une trentaine de pavillons sur les terrains SFIM
SAGEM. Il précise que les riverains n'avaient rien dit à
l'annonce de ce projet.
Bien évidemment,
à part M. LAMY, la construction de pavillons à la place
de la SFIM ne dérangeait pas les riverains, ce projet ne remettant
pas en cause leurs propriétés, fruits du travail de toute
une vie.
Les riverains, premiers
concernés, ne veulent pas de ce projet. Le 8 juin le désarroi
des palaisiens, riverains de la ZAC, était parfaitement perceptible.
Témoin, cette personne
âgée qui refuse de quitter le pavillon abritant tous ses
souvenirs et construit avec son mari.
Ou ce jeune propriétaire
fortement endetté pour l'acquisition de son appartement donnant
sur des jardins dont il voit la valeur fondre avec l'arrivée
de la ZAC. Son cas sera examiné ainsi que tous les autres ; devant
son désarroi, le maire lui promet une villa sur le plateau à
prix abordable où, là aussi, une autre ZAC est prévue
: celle du Haut Pileu. Devant 120 personnes, Monsieur le député-maire
promet à ce jeune homme un "arrangement avec le promoteur".
Enfin, le parlementaire se ressaisit et convient tout de même
que l'attribution des logements répond à des règles
précises et que cela consisterait une entorse à la déontologie.
Est-ce un aveu maladroit
des pratiques actuelles pour l'attribution des logements sur la ville,
attribution qui se fait sans réelle transparence ? (voir nos
articles précédents sur notre site Internet au sujet de
la main mise du cabinet du maire pour l'attribution des logements).
Ou encore cette autre
personne âgée qui veut vendre sa maison et qui butte sur
les tourments administratifs pour l'évaluation de son bien.
Et tous ces autres habitants
très inquiets des projets découverts in extremis grâce
. à notre journal (J'informe n°6). Lors de cette réunion
d'information du 8 juin, les riverains, groupés en association,
ont déploré l'absence d'information officielle pendant
plus de 3 mois.
Le maire déclarait
que le périmètre de cette ZAC n'était pas définitif.
Ses excuses en réunion pour manque de transparence ne suffisent
pas ! Les palaisiens doivent être écoutés et la
ZAC limitée au seul périmètre de la SFIM.
L'autre souci de ce projet
de ZAC est la question financière. Combien coûtera-t-elle
aux contribuables ?
Quelle sera la durée de ce chantier dans la mesure où
le maire s'est engagé à ne faire aucune expropriation
? 10, 15, 20 ans, soit autant d'années de perpétuel chantier
inachevé pour ce projet d'entrée de ville ? Mais il est
vrai que les propriétaires récalcitrants, lorsqu'ils verront
leur maison cernée par des immeubles, seront plus enclins à
céder leur propriété. Serait-ce le calcul fait
par le député maire ?
.
L'étude d'impact
annoncée fournira, il faut l'espérer ces éléments.
Mais celle-ci ne prendra jamais en compte le malaise psychologique des
habitants contraints bon gré, mal gré de quitter leur
maison, notamment les personnes au crépuscule de leur vie.
Selon une information
de dernière minute, les pavillons inclus dans le triangle formé
par la rue Mirabeau, le boulevard Bara et l'avenue des alliés
ne feraient plus partie de la ZAC et échapperaient à la
démolition. La mobilisation des associations commencerait-elle
à porter ses fruits ?
L'étude détaillée
du projet de PLU fait craindre le pire pour Palaiseau et cette ZAC "SFIM
SAGEM" en est un funeste présage.
Il est grand temps que
Palaiseau, " ville où j'ai envie de grandir ", devienne
la " ville où j'ai envie qu'on m'écoute ". Cette
dernière expression a été relevée sur une
pancarte portée par l'enfant d'un habitant de Palaiseau devant
la mairie lors du vote du projet de PLU
le 16 février 2005.