PROJET
DE PLU : OU EN SOMMES-NOUS ?
Plan
de la page pour aller à l'essentiel :
Des
conditions d'enquête publique à la hauteur du dédain
de la municipalité pour la concertation
L'enquête
publique : les inquiétudes des habitants avec beaucoup d'observations
défavorables
Immobilier
: 5 ans d'immobilisme de la gauche et, maintenant, un projet de densification
exagéré
Vers
une nouvelle orientation de la concertation
Les
habitants seront-ils écoutés ?
Des
conditions d'enquête publique à la hauteur du dédain
de la municipalité pour la concertation
L'enquête
publique, commencée le 13 mars, s'est achevée le 13 avril
2006.
Au
préalable et dans la droite ligne de ce qui s'est déjà
passé lors des deux conseils municipaux de février et
de novembre 2005 où le public s'était entassé pour
assister aux débats sur les projets de PLU, il est évident
que les conditions matérielles de cette enquête publique
n'ont pas été à la hauteur de l'importance que
revêt ce projet pour l'avenir de notre ville. Au rez-de-chaussée
du service de l'urbanisme, une seule pièce d'un peu plus de vingt
mètres carrés, avec un bureau adjacent exigu et peu convivial,
étaient mis à la disposition des commissaires enquêteurs
et de la population de Palaiseau et des villes voisines, qui s'est déplacée
en nombre.
La
faiblesse de ces moyens témoigne d'un certain dédain de
la municipalité de gauche pour la concertation, dont l'enquête
publique est un des derniers maillons essentiels. Rappelons qu'en 1999,
la municipalité précédente (UDF, UMP et non-inscrits)
avait mis à disposition la salle du conseil municipal pour l'enquête
publique de révision du Plan d'Occupation des Sols avec une exposition
explicite, dans un souci de transparence totale.
Nous
ne reviendrons pas sur la communication et les plaquettes de présentation
du PLU qui vantent un projet, dont les fondements réglementaires
ne correspondent pas exactement à ce qui est annoncé.
L'enquête
publique : les inquiétudes des habitants avec une majorité
d'observations défavorables
Les
palaisiens et les associations ont couché leurs remarques sur
plus de 20 cahiers réglementaires. Beaucoup se sont interrogés
sur la distorsion entre le nombre de logements annoncés par le
maire et celui potentiellement réalisable en appliquant le règlement
du PLU. Cette situation n'échappera pas au commissaire enquêteur
et la municipalité devra s'expliquer.
De
nombreux palaisiens et des habitants des villes voisines -Vauhallan,
Igny, Orsay, Massy- individuellement ou groupés en associations,
se sont donc prononcés contre ce projet de PLU en soulignant
la densification générale de la ville et plus particulièrement
sur le plateau, avec pour corollaire : la disparition des terres agricoles,
la dégradation des conditions de circulation, du cadre de vie,
les problèmes hydrauliques, etc.
Quelques
palaisiens ont fait acte de leur approbation du projet de PLU considérant
qu'il répond à la demande de logements et plus particulièrement
de logements sociaux. S'il est permis de s'interroger sur la motivation
partisane de certains de ces palaisiens, il est vrai, par ailleurs,
que la demande est devenue pressante sur Palaiseau. Mais à qui
la faute ? Le maire se vante d'avoir sauvé la ville des promoteurs.
Est-ce une raison pour n'avoir rien fait et mieux la leur livrer maintenant
?
Immobilier
: 5 ans d'immobilisme de la gauche et, maintenant, un projet de densification
exagéré
Dans
notre dernier numéro de J'informe, nous déplorions qu'aucun
logement social n'avait été construit pendant le mandat
de la gauche, mais il faut également constater que, à
part quelques opérations immobilières ponctuelles, effet
de la loi SRU ou du renouvellement urbain dans les zones pavillonnaires
ou en centre ville, aucun projet d'envergure n'a vu le jour sur le plan
de la promotion privée depuis 2001. L'immobilisme de la gauche
pendant 5 ans a enfoncé la ville dans cette situation déplorable.
Depuis
5 ans, l'actuelle municipalité peaufine un projet d'urbanisme
qui, au final, soulève plus de mécontentement que d'enthousiasme,
en raison de la densification exagérée de notre ville
rendue possible par le règlement de ce projet de PLU.
Vers
une nouvelle orientation de la concertation
Cette
menace de densification n'a pas échappé au collectif des
12 associations palaisiennes, composé, il faut le rappeler, de
palaisiens de gauche, du centre et de droite, voire le plus souvent
neutres sur le plan politique. Ces associations font l'objet de la vindicte
du député-maire dans son éditorial du Palaiseau
mag' d'avril 2006. Or, la pétition en cours est signée
en masse par de nombreux palaisiens de toutes tendances, témoignant
de leur profond désaccord avec le projet de PLU.
La
vindicte du député-maire à l'encontre du milieu
associatif s'oriente maintenant vers le plan juridique. Une association
de défense de l'environnement d'Igny s'est vue signifier le 16
mars 2006 par huissier une " sommation interpellative sans obligation
pécuniaire " à la demande du député-maire
de Palaiseau, suite à la diffusion d'un tract " Nouveau
PLU de Palaiseau - pire que le précédent ". Le député-maire
demandait la justification des chiffres et la diffusion d'un droit de
réponse à ce tract
.
Cette
attaque du député-maire à l'encontre d'une association
isolée reprenant les chiffres du collectif d'associations, traduit
bien, au-delà de la querelle des chiffres, une méthode
pour impressionner les plus faibles et une concertation plus que déplorable.
Accessoirement,
il s'agit d'une méthode qui illustre le climat délétère
qui règne au sein du conseil municipal.
Les
habitants seront-ils écoutés ?
Les
commissaires enquêteurs devraient rendre leur avis dans un délai
de 4 à 5 semaines, soit vers la fin mai 2006. Ensuite ce projet
sera de nouveau présenté devant le conseil municipal.
L'échéance initialement annoncée par le député-maire
se situait autour de juin 2006.
Nous
espérons que les palaisiens seront enfin écoutés
par la majorité de gauche actuellement aux commandes de la ville
et que la version définitive du PLAN LOCAL D'URBANISME tiendra
compte de leurs souhaits.
L'Union pour
Palaiseau invite donc les palaisiens à maintenir leur mobilisation
contre le projet de PLU et à se déplacer nombreux lors
de la séance du conseil municipal au cours de laquelle sera votée
le PLU.