PLAN LAMY D'URBANISATION : UNE POLITIQUE URBANISTE D'UN AUTRE AGE

 

Le 10 mai 2007, à propos des inondations du 29 avril à Villiers le Bâcle et à Gif sur Yvette, F. Lamy a essayé de démontrer au conseil communautaire que l'urbanisation était un obstacle aux inondations grâce aux dispositifs de stockage des eaux de ruissellements. Il faut rappeler qu'au 16ième siècle le plateau de Saclay était un marais, avant l'aménagement des rigoles…

Les causes des inondations sont certes multiples : pluies abondantes de 170 mm en 2 à 3 heures soit l'équivalent d'un trimestre de pluies, sols trop secs, dispositifs insuffisants de rétention des eaux pluviales… Un cabinet d'expert mandaté par la CAPS fera un bilan.

Mais l'urbanisation en imperméabilisant les sols reproduira des effets similaires et les amplifiera. Ceux qui étaient dans la boue le 29 avril l'ont compris mais pas le Président de la CAPS.

Le 12 mai dernier dans un interview à France3, F. Lamy déclarait qu'il ne voulait pas " que sa ville devienne un ghetto de riches ". Les palaisiens propriétaires de leurs petits pavillons ou de leur appartement acquis après des années de crédits apprécieront. Voir l'émission http://blog.france3.fr/champion-europe/index.php/La-protection-des-sols-en-europe

Le problème n'est pas de discuter seulement sur la construction de logements et la proportion de logements sociaux, pour lesquels chacun a ses orientations politiques, notamment sur la part du logement social, mais sur la quantité globale de logements construits et sur l'urbanisation d'hectares de terres agricoles sacrifiées et imperméabilisées au dessus des vallées.

En Allemagne et en Grande Bretagne les politiques menées visent plutôt la protection des sols. Il faut appliquer en Ile de France ce qui marche ailleurs.

Mais F. Lamy n'a pas compris qu'il faut désormais protéger les sols et les économiser. Plutôt qu'urbaniser les terres agricoles, il est préférable de réutililiser les friches industrielles et autres terrains vagues laissés à l'abandon ; ces terrains sont nombreux dans la petite couronne parisienne et au nord de Paris, mais (-à part l'ex SFIM et l'ancienne gare militaire-) rares à Palaiseau. Aussi la seule solution de grandir pour F. Lamy est de grignoter les champs et de procéder à l'étalement urbain.

Le président de la CAPS a consulté une dizaine d'agriculteurs, premiers concernés selon lui, mais les habitants du plateau et des vallées ne le sont-ils pas eux aussi ?

Les palaisiens ont la chance d'avoir encore des terres agricoles et il est de notre devoir de les économiser. La majorité des palaisiens ne veut pas accroître la taille de leur ville et sa population pour satisfaire une ambition politique personnelle.

Les palaisiens ne sont pas opposés à un développement raisonnable sur le plateau autour du lycée Camille Claudel mais pas ailleurs. L'Union Pour Palaiseau les a entendus et orientera sa politique dans ce sens, sans pour autant faire une politique de " riches ", mais surtout pas un ghetto béton.

Il y aura du logement pour toutes les bourses mais certainement pas dans la même quantité que veut en faire F. Lamy. Palaiseau doit prendre sa part dans le problème du logement ; il ne s'agit pas de faire de la surenchère mais de s'intégrer dans une politique globale cohérente sans sacrifier le plaisir de vivre dans notre ville.

L'urgence est de stopper cette fuite en avant sur Palaiseau et aussi de réaliser un Schéma de COhérence Territoriale.

 

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