L'union de la gauche explose au conseil municipal

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On le savait depuis le 6 septembre 2003, date à laquelle François Lamy, député maire, avait écrit à Serge Guichard, maire adjoint communiste à la jeunesse et au sport, pour l'informer du retrait de sa délégation.

C'est un coup de tonnerre dans le petit monde politique de Palaiseau, car ce divorce consommé entre le parti communiste et le parti socialiste marque la fin d'une période historique d'alliance de près d'un demi siècle.

Mais si c'est la stupeur et la colère dans les rangs communistes et apparentés, pour nous il s'agit de la concrétisation (rapide !) de ce que nous commencions à voir venir. En effet, lors des débats autour du centre de rétention , ainsi que pour le débat budgétaire, avec notamment la réduction des budgets destinés à la jeunesse et au sport, les motifs de désaccord apparurent déjà très clairement.

De surcroît, le maire ne s'est pas contenté du retrait de la délégation de Serge Guichard, et lors du conseil municipal du 22 octobre 2003, il a fait voter par ce qui lui reste de sa majorité un ensemble de délibérations ayant pour effet d'évincer le même Serge Guichard des organismes para-municipaux, associations sportives, établissements scolaires et lycéens, où celui-ci représentait la ville, ainsi qu'une délibération lui interdisant l'accès au bureau municipal, organe tout puissant de la politique "élaborée" par le maire et ses fidèles !

François Lamy a donc entamé les grandes manoeuvres pour réduire l'influence du PC et celle de ses représentants.

Lors de cet extraordinaire conseil municipal du 22/10/2003, nous avons pu assisiter à des échanges d'une rare violence psychologique, la tension était à son comble. Le porte parole du PC, la gorge serrée par l'émotion et la colère, a demandé l'annulation de cette décision. En vain, le maire est resté inflexible, en déclarant "que le rapport de confiance ayant disparu, il ne pouvait plus y avoir de politique commune". Nous apprenons dans le même temps que le groupe "communistes et apparentés" s'était vu exclure de la réunion de la majorité !

La question que l'on doit se poser à ce jour, consécutive à la rupture, dans des conditions aussi dramatiques, de l'union de la gauche à Palaiseau, est la suivant : Monsieur Lamy a-t-il encore une majorité ? Si l'on en juge par les quelques attitudes gênées de certains membres d'autres groupes composant la "majorité plurielle" on peut réellement se poser cette question.

Toute cette affaire va laisser des traces, voire des cicatrices pour un long moment. C'est la guerre ouverte entre eux, et l'image d'une gauche rassemblée pour des besoins électoraux, incapable de gérer solidairement après deux années de cheminement chaotique, s'est effondrée. Cela devrait faire réfléchir les palaisiens sur la confiance qu'il faut dorénavant accorder à ce type 'd'alliance de circonstance".

Par ailleurs, nos collègues communistes ont enfin découvert le vrai visage de François Lamy, pour qui la politique est uniquement un moyen de réaliser ses ambitions, seul, avec mépris pour l'opposition et maintenant sans doute pour ses ex-alliés, avec des méthodes que l'on peut, pour le moins, qualifier d'autoritaires.

Nous ne cessons, et nous ne cesserons de le répéter, la démocratie est mise à mal à Palaiseau, et la seconde partie du mandat de Monsieur Lamy s'annonce mouvementée.

Articles dans la presse :

Le républicain du 30 octobre 2003 : Serge Guichard perd presque tout

Le républicain du 18 septembre 2003 : PALAISEAU - Le maire retire les délégations à son second adjoint- François Lamy et Serge Guichard : le divorce

L'humanité du 11 septembre 2003 : ILE DE FRANCE - Règlement de compte politicien à Palaiseau