En octobre 1994,
l'équipe municipale de J.ALLAIN décidait de s'engager
volontairement, et en dehors de toute obligation réglementaire
sur la voie de l'utilisation des bio carburants pour la flotte automobile
municipale (diesel). Le choix se porta donc sur l'utilisation du Diester
(Bio carburant produit à partir de graines de colza). En faisant
ce choix décisif eco-citoyen, Palaiseau devenait la première
ville de l'Essonne et la troisième ville d'Ile de France à
témoigner de cette volonté de préserver les ressources
naturelles en diminuant sensiblement les problèmes de pollution.
En outre, la filière des bio-carburants permet à notre
agriculture de produire une énergie renouvelable et inépuisable
concourant à notre indépendance énergétique.
En 2004, près de 320 000 ha sont cultivés pour produire
de l'ester méthylique de colza, dont peut être quelques
hectares sur le plateau de Saclay, entièrement couvert de fleurs
jaunes au printemps.
Avec le changement
de majorité, qu'est devenue cette décision bio-technologique
qui avait séduit un grand nombre de palaisiens et qui ne nécessitait
aucune modification technique des véhicules ? S'il vous arrive
de rencontrer encore des véhicules municipaux affichant le panneau
autocollant " Je roule au Colza ", sachez bien que l'on pourrait
qualifier cela de publicité mensongère, car, en effet,
depuis au moins deux ans, l'équipe municipale de gauche aux affaires,
a décidé d'abandonner cette expérience, avec la
bénédiction
du maire adjoint (Verts) en charge de
l'environnement, et ce pour des raisons obscures. Faut-il rappeler,
que les bio carburants font partie des filières énergétiques
faiblement émettrices de gaz carbonique, et que dans le cadre
des accords de Kyoto, nombre de pays, dont la France, se sont engagés
à réduire les émissions de gaz à effet de
serre. De plus, une directive européenne de mai 2003 stipule
que les bio carburants devront représenter, dans les Etats membres,
5,75 % de la consommation totale des carburants d'ici 2010, et 20 %
en 2020.
Conformément
à ces orientations, monsieur Jean Pierre Raffarin, Premier Ministre,
a annoncé que le Gouvernement allait lancer des appels d'offre
aux industriels afin de tripler d'ici à 2007, la production française
de carburant vert, et de construire 4 usines de fabrication de 200 000
tonnes chacune. Au total, cette production devrait passer de 410 000
tonnes aujourd'hui, à 1,2 million de tonnes en 2007. Il y a fort
à parier que cette orientation nouvelle, initiée par un
gouvernement de droite, ne sera pas de nature à motiver l'équipe
municipale actuelle pour revenir rapidement vers la filière des
bio carburants. On nous répondra vraisemblablement que le choix
de l'énergie électrique est encore plus " propre
", oubliant que les Verts se retrouveront encore empêtrés
dans leurs contradictions consécutives à la production
d'électricité par le "tout nucléaire".
A l'heure où
le prix du pétrole brut atteint des records historiques, il semble
néanmoins que les stratégies économiques et environnementales
soient en voie de convergence. La France dispose de nombreux atouts
pour se doter d'une vraie politique des bio carburants, et doit pouvoir
bâtir une grande filière du pétrole vert. C'est
ce que nous souhaitons pour notre pays, et par voie de conséquence,
pour notre ville.