La révision
du plan de gêne sonore (PGS) de l'aéroport d'Orly a fait
l'objet d'une dernière concertation le 14 octobre 2004 (à
la maison de l'environnement d'Orly) avant d'être validé
par le préfet du Val de Marne.
C'est un document
permettant aux riverains de l'aéroport de bénéficier
d'aides financières pour l'insonorisation de leurs logements
; il concerne 42000 habitations, un tiers en Essonne et deux tiers dans
le Val de Marne.
Un "détail"
a mis le feu aux poudres : l'évolution du trafic aérien
prévue dans le PGS est fixé à 250000 mouvements
par an (décollages et atterrissages). Le Député-Maire
UMP de Yerres, Nicolas DUPONT-AIGNAN, dénonce le caractère
illégal du document "en contradiction avec le décret
du 26 octobre 1994 qui fixe le plafond à 200000 mouvements"
et se déclare "prêt à l'attaquer en justice".
Réponse
de la préfecture du Val de Marne : le périmètre
du PGS a été élargi pour "augmenter le nombre
de logements qui pourront bénéficier de l'aide à
l'insonorisation"
Oui, mais ! Le
PGS ne prévoit l'indemnisation que des logements construits ou
achetés avant le septembre 1975 "C'est injuste pour les
propriétaires des logements récents qui n'ont pas droit
à indemnisation alors qu'ils subissent les mêmes nuisances.
C'est injuste aussi pour ceux qui étaient propriétaires
avant 1975 car le trafic a augmenté depuis lors de 50%".
Et pendant le
même temps, le président socialiste du conseil général
de l'Essonne a tenu les propos malencontreux et inacceptables pour les
essonniens, en souhaitant "profiter de l'accident du terminal T2
de Roissy pour accueillir de nouveaux avions à Orly"
Par ailleurs,
une motion a été votée en juin dernier par la majorité
de gauche du conseil général de l'Essonne, visant à
obtenir "la relance de la plate forme aéroportuaire d'Orly
pour des raisons sociales, économiques et financières".
Raisons vertueuses
? En apparence seulement !
Georges TRON,
député maire UMP de Draveil, déplore : "cette
motion n'a fait l'objet d'aucune concertation et s'oppose au combat
mené depuis plusieurs années pour l'amélioration
de l'environnement des habitants". Quant aux retombées économiques,
il objecte que "dans l'Essonne, il y a un tissu de PME qui doit
permettre de générer autant d'emplois que ceux perdus
à Orly."
Dans les faits,
les riverains subissent d'avantage de nuisances sans obtenir les emplois.
Orly accueille actuellement les avions dont Roissy ne veut plus : les
plus anciens qui sont les plus bruyants, les compagnies aériennes
à bas coût (low cost) qui n'apportent ni recettes de taxe
professionnelle, ni emplois nouveaux.
Les masques sont
tombés lors de la séance publique de juin 2004. Les élus
de gauche, à l'exception de trois, ont préféré
le développement d'Orly à la qualité de vie et
à la santé des habitants.
Les essonniens
devront s'en souvenir lors des prochaines échéances électorales
!