EDITORIAL J'INFORME
DE DECEMBRE 2004
En cette fin
d'année 2004, il nous semble utile d'examiner les résultats
de la politique menée par l'équipe municipale socialiste
en place.
Nous pouvons
observer que les ordres du jour des conseils municipaux, dans leur grande
majorité, sont consacrés aux affaires courantes.
Cependant
émergent quelques points qui méritent attention.
Tout d'abord,
dans le cadre de la mise en place du plan local d'urbanisme (PLU), il
faut rappeler que la ville de Palaiseau disposait depuis 1999, d'un
plan d'occupation des sols (POS), élaboré après
un long travail technique et en concertation étroite avec la
population. Ce POS répondait aux exigences du développement
de notre ville pour au moins une dizaine d'années.
En décembre
2000, la gauche gouvernementale a voté la loi Solidarité
et de Renouvellement Urbain (SRU) qui, entre autre, remplace les POS
par les Plans Locaux d'Urbanisme. Le PLU comprend un Projet d'Aménagement
et de Développement Durable (PADD) qui présente le "projet
communal" pour les années à venir.
Bien décidée
à appliquer "sa Loi" au plus vite, la nouvelle majorité
de gauche a engagé dès octobre 2001, la procédure
d'élaboration d'un PLU pour Palaiseau.
Depuis
l'origine, des comités de pilotage composés de techniciens
et d'élus se succèdent et le temps passe
En fin
d'année 2003, le PADD a été mis en discussion devant
le conseil municipal. Un court document très synthétique
ne contenant que des principes très généraux, présentait
aux élus le projet à long terme de la ville. Ces quelques
pages n'ont pas suffit à nous convaincre. Nous nous attendions
à beaucoup mieux de la part de M. LAMY qui pendant des années,
a accusé tous ses prédécesseurs de n'avoir pas
de projet !
Et lui,
aujourd'hui, en a-t-il un ?
La finalisation
du PLU était à l'origine fixée au premier trimestre
2004. Le manque d'idées est-il à l'origine de ce retard
? En tous cas, la population de Palaiseau attend, comme nous, les détails
très précis de ce projet.
Au niveau
des grands travaux, nous notons cette année l'achèvement
de la troisième tranche du contrat régional qui concerne
une partie de la rue de Paris au delà de la place du marché
(place de la Victoire). Il faut rappeler que ce contrat régional
a été, après un long travail d'études et
de concertation dès 1996, soumis au conseil régional en
1999. A l'origine, il comportait également le traitement de l'entrée
de la ville et du quartier de la gare de Palaiseau ainsi que la mise
en évidence de l'église et de son parvis. Deux parties
importantes du contrat qui ont été abandonnées
par nos successeurs au profit d'autres choix
Une réflexion
supplémentaire semble nécessaire à M. le maire
pour déterminer l'avenir de la place de la Victoire et des bâtiments
qui la bordent. A ce sujet, nous ne pouvons pas taire les informations
concernant "SA" volonté de chasser "le musée
palaisien du Hurepoix" de l'hôtel Brière qu'il occupe
pour y créer un restaurant (certains évoquent même
un hôtel restaurant). En cette affaire, il faut souligner que
ce musée est l'uvre de bénévoles de talent
qui ont su ensemble créer, embellir et mettre à la disposition
de tous, un patrimoine renommé qui dépasse largement les
limites de notre ville.
Au chapitre
des grands projets, nous devons évoquer la réhabilitation
et l'extension de la salle Guy Vinet en salle de spectacle et centre
culturel de 2400 m2. Le 23 avril 2003, le conseil municipal informé
par un maigre rapport de présentation, délibérait
sur ce projet. L'élu en charge de la culture nous assurait, ce
jour là, qu'aucun dérapage financier ne serait toléré,
"un Euro investi sera un Euro rentable". Prudent, notre groupe
exprima son abstention lors du vote. Bien lui en prit puisque le 28
janvier 2004, une erreur colossale d'appréciation de l'organisme
choisi par le maire, dans l'étude du programme de construction
de ce centre culturel, révéla aux élus, une majoration
de plus de 80% ! Le coût total est, maintenant, de 3 931 835 Euros
TTC. Nous avons voté contre pour ne pas cautionner ce manque
évident de discernement et de sérieux dans l'engagement
d'une telle dépense par la majorité municipale.
Enfin,
dans son éditorial municipal d'octobre 2004, le maire - député
- président de la Communauté d'Agglomération du
Plateau de Saclay détaille les équipements -en oubliant
les routes, les gymnases et
la piscine- qui "pourraient"
être financés par la CAPS. Pourquoi pas, mais de toute
façon ce sont bien les contribuables palaisiens qui paieront
ou bien le président de la CAPS pense-t-il utiliser la richesse
de nos voisins à notre seul bénéfice ?
L'avenir
des communes du plateau de Saclay nous intéresse mais la destinée
scientifique de cet espace de réputation internationale nous
interroge également. Des équipements lourds seront, sans
nul doute, nécessaires et nous aimerions en savoir plus sur le
rôle essentiel de la CAPS dans ce domaine.
Puisque
2004 va bientôt s'achever nous vous adressons, chères lectrices
et chers lecteurs, avec nos bons souhaits de fêtes de fin d'année,
nos meilleurs vux pour 2005.