Sur
les taux d'imposition locaux
En cette
fin d'année, c'est un sujet qui préoccupe et il est
bon de donner une fois pour toutes la position de l'Union Pour Palaiseau
sur ce sujet combien délicat.
Dans
l'éditorial du mois de novembre 2005 du Palaiseau mag' et à
l'occasion de la séance du 10 novembre du conseil municipal
consacrée à l'arrêt du PLU, monsieur le maire
a reproché à l'opposition de l'avoir encouragé
à augmenter les taux. D'autres tracts transmettent également
le message : l'opposition souhaite augmenter les taux. Cela demande
une explication complète qui va beaucoup plus loin qu'un simple
démenti.
Nous
estimons que les taux actuels (que nous avons fixé en 1996
dans le précédent mandat) permettent de boucler le budget
et, qu'en conséquence, ils n'ont pas besoin d'être augmentés.
Ils ont permis, non seulement de gérer la ville depuis 10 ans,
mais aussi de sauver notre collectivité de la faillite annoncée
de la SAEMP (Société d'Aménagement et d'Economie
Mixte de Palaiseau). Certes, ils ne laissent que peu de manuvre
pour gérer la ville mais il y a, à cela, une bonne raison.
La ville
de Palaiseau a toujours eu une politique de services à la population
importante qui nécessite un personnel nombreux, surtout vacataire.
Cela conduisait déjà dans les années 80 à
des taux relativement élevés.
Il est clair que beaucoup de communes de l'Essonne n'offrent pas la
variété et la qualité de services sociaux qu'on
trouve à Palaiseau : en conséquence leurs taux d'imposition
sont plus faibles.
De plus,
une autre raison entraîne une imposition plus élevée
pour les ménages dans notre commune. Les impôts locaux
sont constitués de 3 sources importantes depuis 1970 : la taxe
d'habitation, la taxe foncière et la taxe professionnelle.
Les ménages sont assujettis à la taxe d'habitation,
les propriétaires à la taxe foncière et les entreprises
à la taxe professionnelle.
De nombreuses
villes ont su développer intelligemment des zones industrielles
qui ont , grâce à la taxe professionnelle, assuré
la plus grosse partie de leurs recettes fiscales ; citons dans notre
entourage immédiat : Massy, Villebon, Les Ulis, Villejust
Palaiseau,
il faut le reconnaître, n'a pas su développer des sites
accueillant des entreprises capables de générer cette
taxe. A surface égale, la zone des Glaizes " rapportait
" 3 fois moins de taxe professionnelle qu'une zone similaire
à Massy !
En conséquence,
il fallait compenser cette carence par des taxes d'habitation et foncières
beaucoup plus élevées qui, elles, frappaient les ménages
palaisiens.
Un évènement
de caractère purement politique arrive en 1983. La municipalité
de gauche décide d'appliquer unilatéralement, 15 ans
avant le gouvernement Jospin, les 35 heures au personnel communal
(34 heures en fait ! ). Cela nécessitera la création
de 60 postes supplémentaires.
Bien
entendu, l'effet immédiat fut d'amener les frais de personnel
à près de 60% de l'ensemble des dépenses et ainsi
d'augmenter substantiellement les taux.
Entre
1983 et 1993, les taux subiront plusieurs hausses et les budgets seront
de plus en plus difficiles à boucler.
Quand
en 1995, l'équipe conduite par Jacques Allain prend en charge
la mairie, la situation est critique, mais on espère encore
gérer au plus juste avec les taux laissés par la précédente
municipalité. Hélas, il faut vite déchanter avec
la découverte du déficit de la SAEMP et du trou considérable
qu'il va falloir combler.
Pour
éviter une mise sous tutelle de fait, il fallut donc réajuster
les taux : ils prennent ainsi la valeur qu'ils ont toujours en 2005.
Nos
adversaires politiques actuels en charge des affaires, toujours critiques,
ont vite fait d'oublier qu'ils ont eu leur part de responsabilités
dans les erreurs du passé et que le jeune maire-adjoint François
Lamy en 1983, y était pleinement associé avec ses amis
politiques d'alors.
Nous
lui demandons un peu de retenue ou au moins un peu de mémoire.