La
réalité sur la passerelle de la gare de Lozère-Polytechnique
A
l'occasion du Conseil municipal du 9 mai 2007, Bernard Vidal
(Union pour Palaiseau) a posé au député-maire
une question orale sur le projet de passerelle.
Cela a permis à un certain nombre délus de la
majorité dobtenir des informations, voire pour
certains de découvrir le problème. Vous trouverez ici
(cliquez sur le lien) le document distribué au Conseil
Municipal du 23 mai selon lequel le projet serait remis en question
et qui, à n'en point douter, est destiné à calmer
les inquiétudes juste avant les prochaines élections
Le
conseil de quartier de Lozère est un modèle de ce qu'il
ne faut pas faire en matière de démocratie participative.
Le
rappel des faits, vus par les Lozérois
Le
15 novembre 2006, le conseil de quartier est informé que
la RATP entend équiper la gare de Lozère d'installations
pour faciliter l'accès aux personnes à mobilité
réduite (PMR). Il s'agit de remplacer la passerelle actuelle
par une autre passerelle, beaucoup plus haute et visible, encadrée
par deux tours.
Il
est demandé au conseil de quartier de se prononcer sur la solution
proposée par la RATP. Celui-ci planche alors sur une solution
qui respecte le site et qui utilise l'actuel passage souterrain.
Sur la demande du conseil de quartier les services techniques de la
municipalité acceptent d'organiser une réunion avec
la RATP pour exposer la position du conseil de quartier de Lozère.
Cette
réunion se tient le 7 mars 2007. Et là, deux
scoops !
D'une part, il s'avère que la municipalité était
au courant du projet depuis au moins deux ans.
D'autre part, les représentants du conseil de quartier apprennent
que leur travail a été inutile puisque le projet
de la RATP est déjà bouclé et que le permis
de construire va être déposé dans les jours qui
suivent.
Le
soir même le conseil de quartier est réuni et se prononce
majoritairement contre le projet de la RATP.
Devant
l'absence de réaction de la municipalité les habitants
du quartier de Lozère s'organisent et font circuler une pétition
qui recueille rapidement plus de 300 signatures, une association
locale adresse des courriers au maire, à la RATP, informant
de l'opposition des habitants au projet proposé.
Au
conseil de quartier suivant, le 4 mai, autres scoops !
L'élu référente du conseil de quartier apprend
en séance, de la bouche des habitants de Lozère, que
le maire avait l'intention de recevoir la RATP pour discuter du projet,
qu'il avait par ailleurs reçu la déléguée
du conseil de quartier à la circulation.
L'information
a-t-elle quelques difficultés à circuler au sein de
l'équipe municipale ou bien le maire estime-t-il que les conseils
de quartier ne méritent pas de fonctionner dans la transparence
?
Pourtant,
dans le Palaiseau Mag' d'Avril 2007 le maire a pris la peine d'indiquer
qu' " autant que possible, chaque réalisation municipale,
de la plus petite à la plus importante, fait l'objet d'une
communication auprès des usagers ou des riverains ".
Les
élus présents au conseil de quartier du 4 mai ont essayé
d'expliquer que la mairie n'a pas la main sur ce genre de dossier,
qu'elle n'a pas vocation à communiquer sur ce genre de sujet,
l'opération se déroulant sur un terrain possédé
par la RATP et dont les demandes de permis de construire sont instruites
par la DDE.
Certes.
Pourquoi alors communiquer dans le Palaiseau Mag' d'Avril 2007
(page 7) sur le remplacement du guichet de vente de billets par
une billetterie automatique à l'intérieur de la gare
de Lozère ? Si l'installation d'une billetterie automatique
mérite une petite information, pourquoi un projet de plus de
deux millions d'euros n'est il pas mentionné ?
Pourquoi
surtout ce courrier de M le Député-Maire en date du
23 Mai 2007 où ce dernier indique qu'à sa " demande,
deux études vont être lancées " par la RATP
?
Il apparaît même que M le Député-Maire a
demandé au " Président du Conseil Régional
d'Ile de France de ne pas tenir compte du retard pris par la RATP
pour le financement du projet ".
C'est
très curieux, suite à une pétition des habitants
de Lozère, M Lamy s'est soudain rendu compte qu'il pouvait
avoir de l'influence et qu'en conséquence, il pouvait agir.
Pour
finir, le Maire explique que " les conseils de quartiers constituent
la pierre angulaire du dispositif " de démocratie participative.
Il n'y a pas de quoi être rassuré, avec une telle pierre
angulaire, l'édifice de la démocratie participative
selon M Lamy ne risque pas de monter bien haut.